Aujourd’hui, c’est un rendez-vous lecture spécial numérique francophone ! Et ce ne sera pas le seul, je peux vous l’affirmer.
On va donc commencer par la phrase du jour:
« Le pistolet était, selon elle, plus efficace sans nécessiter le moindre entraînement de la part de son propriétaire – du moins, si l’on tirait à bout portant. »
Extrait de « L’esclave et l’héritière » d’Anne Rossi, premier épisode des Enkoutan (chez Harlequin HQN)
4e de couverture :
Ile de la Tortue, 1753
En montant à bord de l’Agoué, Zulie sent l’excitation la gagner. Si elle réussit à mener à bien l’expédition qu’elle s’apprête à conduire, destinée à mater une rébellion sur une île voisine, elle prouvera à ceux qui en doutaient qu’elle est bien la digne héritière de sa mère, Ma Enkoutan, et que, à son tour, elle ne reculera devant rien pour se faire obéir dans toute la région. Aussi est-elle bien décidée à se concentrer sur son but, et uniquement sur lui. Sauf que, très vite, elle se rend compte que la présence à bord de l’homme de main de sa mère suscite en elle un trouble insupportable, qui risque de compromettre ses ambitions. Et même si la raison lui crie d’ignorer cet ancien esclave, si éloigné des hommes qu’elle a l’habitude de fréquenter, elle a l’étrange impression de perdre tous ses moyens dès qu’elle croise son regard aigue-marine…
Ce que j’ai aimé :
Ce premier épisode a constitué une lecture très agréable, avec Zélie, l’Héritière de la redoutable Ma Enkoutan, chef des pirates, qui voudrait bien voler de ses propres ailes mais qui va s’apercevoir en chemin du prix à payer pour suivre les traces de sa mère, et Chen, un esclave franchement pas gâté par le destin (c’est le moins qu’on puisse dire) et qui adore la jeune femme sans oser le lui dire.
L’occasion va se présenter quand Zélie est chargée d’une première mission dans les eaux traîtres de cette mer des Caraïbes, où trahison et amour du profit rôdent en permanence…
Ce qu’il y a de bien quand on lit une oeuvre d’Anne Rossi, c’est qu’on est certain de trouver des personnages solides, attachants et que l’action (comme la romance, dans le cas présent!) n’est jamais très loin! De plus, il est évident que l’auteur s’y connaît en pirates et a mené de solides recherches dans ce cadre historique (et le tout, sans avoir besoin de nous jeter son savoir à la figure!). C’est rythmé, haletant, nous entraînant dans un univers absolument dépaysant, bref banco pour ce premier épisode, qui constitue une très agréable introduction à l’univers des Enkoutan!
Ce que j’ai moins aimé :
C’est plutôt un regret ici, le sentiment que la sensualité entre Zélie et Chen n’a pas été exploitée dans tout son potentiel, comme cela avait été le cas par exemple dans « Les Yeux de tempête » aux éditions Laska.
Passons à la seconde phrase du jour :
« Le bleu et le vert iridescent de ses plumes accrochait parfois un rayon de lune, mais l’animal se confondit bientôt avec les reflets de l’eau. »
Extrait de la nouvelle « Voler (de ses propres ailes » de Cécile Duquenne aux éditions Walrus.
4e de couverture :
Le docteur Edwards a longtemps attendu cette soirée : ce membre éminent de l’Association de Découvertes Archéologiques de Floride est en passe de récolter des fonds pour présenter une somptueuse collection d’artefacts sud-américains : le trésor de Cortés en personne. Olivia, une délicieuse jeune femme, lui propose l’aide financière de son mystérieux patron pour parvenir à ses fins. La curiosité du professeur est attisée. Mais Olivia — et surtout son employeur — ont une autre idée en tête, dont ils se gardent bien de parler avec Edwards. Car derrière les motivations archéologiques se dissimulent les échos d’un combat qui dure depuis des siècles, pour lequel Olivia va devoir utiliser ses pouvoirs et risquer sa vie.
Ce que j’ai aimé :
Je connaissais déjà la plume de Cécile Duquenne, grâce notamment à son « Quadruple assassinat dans la rue de la Morgue », roman vampirique joliment déjanté – le tome 2 vient d’ailleurs de paraître aux éditions Voy’El.
Pour revenir à « Voler (de ses propres ailes) », je dois dire que cette nouvelle m’a beaucoup plu! Elle m’a surpris, non seulement par le personnage d’Olivia, bien éloignée du stéréotype de la « belle plante », mais aussi par l’univers imaginé par l’auteur. Mélange d’aventure pulp et de mythologie sud-américaine, le texte m’a directement emporté dès les premières lignes, grâce à un style très vivant et aux descriptions évocatrices de ce monde relativement peu utilisé dans les textes que j’ai pu lire. En conclusion, une jolie réussite que cette nouvelle (et si l’auteur veut un jour le développer dans un texte plus long, je vote pour !)
Bref, vous l’aurez compris, il n’y aura pas de catégorie « Ce que j’ai moins aimé » pour ce texte, qui m’a emmené dans un très joli voyage.
Et vous, quel est votre « mardi sur son 31 » ?
Comment on fait quand on lit en numérique ? Je vois pas les pages 🙁
Parfois, avec certains ebooks, l’option est disponible. Sinon, j’avoue que je tape au pif ^^