Petite mise à jour concernant mon NaNoWriMo (je verrai, selon ma progression, pour poster d’autres mises à jour! )
Pour rappel, le NaNoWrimo, comme expliqué ici, consiste à écrire 50 000 mots en un mois, à savoir celui de novembre. Notez que si vous vous désespérez d’avoir manqué cette édition, consolez-vous car d’autres opérations sont menées durant l’année. Cependant, comme je suis une biquette qui aime les traditions – du moins certaines – je préfère l’édition de novembre.
Revenons à nos moutons! Dans cet article, je vous parlais donc de mon intention d’entamer un nouveau projet, tout beau, tout chaud pour ce NaNo. Où en suis-je, à présent ?
Pour faire court, j’ai écrit 25 000 mots en une semaine.
Oui, moi aussi, je n’en reviens toujours pas.
Et avant que vous me demandiez comment c’est possible, etc sachez que certain(e)s ont déjà bouclé leur NaNo – félicitations d’ailleurs à ces derniers/dernières ! Si vous vous désespérez de ne pas être dans les temps, souvenez-vous aussi que le principe du NaNo, c’est avant tout de progresser et de s’amuser… Donc haut les coeurs, l’important, c’est que vous avanciez dans votre écriture.
Pour revenir à mon NaNo, quelques-uns m’ont déjà demandé de quoi ça parle. Parce que c’est bien beau de clamer « j’ai franchi la barre des 25K ! » mais il faut bien dire que je ne vous ai pas livré grand’chose sur cette histoire.
Et si je vais vous livrer quelques informations, je ne pense pas pour autant dévoiler la trame ou vous confier un pitch. Ce n’est pas une volonté de vous faire baver ou un désir de teasing, loin de là. L’écriture, pour moi, c’est aussi un premier contact, un apprentissage de l’intrigue, des personnages. C’est quelque chose qui se dévoile peu à peu, où l’auteur lui-même fait des découvertes – et je dois dire que ce projet m’a réservé quelques surprises! – et pour toutes ces raisons, je préfère écrire à porte fermée, pour reprendre l’expression de ma chère Nadia Coste.
De plus, me connaissant, tout est encore susceptible de changer, donc autant ne pas vous lancer sur de fausses pistes.
Pour les éléments que je peux vous livrer:
* La plus grande partie de l’action se situe sur une île

* Je renoue avec un genre que j’ai déjà effleuré dans le premier tome des Outrepasseurs, Les Héritiers, à savoir le thriller en huis clos. Pensez aux Dix petits Nègres (toutes proportions gardées, je ne revendique pas le talent de Mrs Christie) avec une dose d’imaginaire, bien entendu !
* C’est du Young Adult (si vous ne vous en doutiez pas encore), définitivement le genre qui me botte le plus en ce moment!
Je vous parlais plus haut de surprises et oui, en effet, ce projet en contient pas mal. A commencer par la manière dont il m’est apparu. Un plot bunny frétillant, auquel je n’ai pas pu résister !
Non, je ne parle pas d’un vrai lapin, mais d’une idée qui apparaît soudain dans votre esprit, qui est si chatoyante, qui vous supplie tant de l’écrire qu’à la fin, vous finissez par céder. Ceci, chers lecteurs, est un plot bunny.
Et donc je me suis lancée, un peu tête baissée, avec une vague idée d’où je vais (ce qui n’étonnera personne, surtout si vous m’avez déjà entendu parler de ma « méthode de travail ». Hum.)
Une deuxième surprise, c’est ma narratrice. J’écris uniquement de son point de vue, le tout au présent (une forme de narration toute nouvelle pour moi, vu que d’habitude, j’écris avec l’alternance passé simple/imparfait). Utiliser le « je » implique tout de suite, d’après mon expérience, une identification plus rapide avec le narrateur, une empathie plus forte avec ce dernier. Je m’attendais donc à m’attacher à mon personnage principal.
Pour autant, je ne m’attendais pas à avoir un vrai coup de coeur pour elle.
Quand je parlais de découverte plus haut, c’est exactement ça. Réha – c’est le nom de ma narratrice – me fait rire, elle me touche, elle m’émeut. Le type même de personnage que j’aimerais rencontrer plus souvent dans mes lectures!
La troisième surprise, c’est à quel point ce récit est personnel. Quand on écrit, on se dévoile toujours. On livre une partie de soi dans le récit, c’est un lien puissant qui s’établit au fil des pages. Un rapport de filiation, même. Et je dois dire qu’à ce niveau-là, ce projet est déjà très « fort ». Je m’amuse autant que je me fais peur – car que serait l’écriture sans une certaine prise de risques?
Pour le moment, il est intitulé Qui, de nous deux ? Un titre qui rappelle bien entendu la chanson de M, même s’il n’y a pas vraiment de rapport entre les deux. Mais j’ai trouvé qu’il collait particulièrement bien à un des thèmes principaux de mon projet. Bien sûr, il est provisoire.
Vous pouvez déjà retrouver un extrait sur mon profil NaNoWriMo et parce que c’est vous, je vous en livre un deuxième!
Le bateau prend de la vitesse. Au loin, Star Island apparaît. Mon île. Mon refuge. Mon étoile. Ses falaises se dressent à l’horizon, fières. Formidables. Imprenables. Des falaises rouge sang, sur lesquelles s’épanouit une jungle florissante, encore dérobée à ma vue.
Je ne peux détacher mon regard alors que le crépuscule s’éteint, que la nuit recouvre les flots, que la brise me fait frissonner. Les ténèbres me cachent l’île, mais plus pour très longtemps. Quelques lucioles apparaissent au loin, grandissant au fur à mesure que nous approchons du rivage de la baie, seul lieu où les bateaux peuvent accoster en toute sûreté. La vedette franchit sans même s’en soucier un repère familier, le poteau signalant que vous êtes sur le point de pénétrer sur une propriété privée. Comme si tout le monde n’était déjà pas au courant des miles à la ronde.
Des barques bigarrées, appartenant au personnel de mon père, dansent au rythme des vagues. La vedette les éclipse tous, par la puissance du moteur, par son luxe discret, par sa coupe féline. Il y a encore quelques années, je rêvais de pouvoir la conduire un jour, seule, de foncer dans l’immensité du Pacifique et de m’y perdre. Un rêve idiot, mais que je ne peux m’empêcher de caresser à présent que je suis sur ce bateau.
Et voilà pour ce check-point! En attendant plus de nouvelles, je vous rappelle ma dédicace de ce samedi, à la fête du livre jeunesse de Maubeuge. Si vous êtes dans le coin, n’est-ce pas… 🙂
25000 mots en une semaine…eh ben moi hier, j’ai fait 611 ! ben quoi ? 😉
en tout cas, félicitations ! belle performance pour l’instant… je vais suivre ça de près.
L’important, c’est de progresser ! 😉
Youhouuuu mais comme c’est alléchant tout ça ! Je trépigne d’en savoir plus, car j’aime les îles et j’avais adoré les Dix petits Nègres de Christie… 😀
Bref, bravo pour ce premier palier impressionnant et keep up the good work !
Merci Mamzelle 🙂