Avant de commencer cette 4e séance Q/R, plusieurs petits apartés.
- D’abord, pour tirer au sort le défi d’écriture Wattpad ! J’ai pris un peu de retard pour le clôturer, la semaine ayant été chargée, mais sans plus de retard, le voici :
pourquoi pas un extrait de la vie d’un arbre multi centenaire, dernier représentant de son espèce dans un monde de plus en plus bétonné et urbanisé ?
Merci à Miss Shana Lewis pour cette jolie idée ! Rendez-vous après le mois de juillet pour découvrir ce texte que je posterai bien entendu sur Wattpad.
- Pourquoi après le mois de juillet, me direz-vous ? (Admirez l’enchaînement)
… Parce que j’ai décidé – en dernière minute, comme d’hab – de me lancer dans le Camp NaNoWriMo !
Article à venir sur le sujet, si j’arrive à le caser avant les vacances.
- Et j’en viens donc à la troisième nouvelle, à savoir que ce blog prendra ses vacances annuelles du 17 juillet au 17 août ! Ce qui ne signifie pas que je ne communiquerai plus sur les réseaux sociaux, loin de là 😉
Revenons donc à vos questions et en particulier, à celle de la semaine dernière, à laquelle je n’avais pas fini de répondre.
- Bonjour, ce qui m’intrigue c’est l’après écriture, une fois que le livre est terminé comment se passe le contact éditeur, le choix aussi de la maison d’édition à qui vous avez envie de faire confiance (bien que ce ne doit pas être aussi simple que ça), le travail de correction et/où réécriture si besoin il y a, le choix de la maquette pour la couverture, de l’artiste si il y a une illustration ou photo-montage et surtout dans quelle mesure l’auteur a-il voix dans ces différents travaux ?
La première partie de ma réponse, pour rappel
Pour les corrections/réécriture : autant être claire dès le départ, il y en aura toujours ! Ce qui ne veut pas dire que votre texte soit nul, bien entendu. Si un éditeur parie dessus, vous pouvez déjà être certain qu’il y a du potentiel. Le tout, c’est que ce potentiel puisse ressortir au maximum. C’est là qu’un avis professionnel est déterminant, non seulement pour votre texte, mais aussi pour vous, votre carrière d’écrivain. Nous ne sommes plus à l’ère de Cyrano, dont le « sang se coagule à l’idée qu’on change la moindre virgule » – même s’il s’agit d’une de mes pièces préférées, dans la pratique, ce point de vue vous mènera droit dans le mur.
Comment cela se passe ?
Les corrections résultent d’abord d’une discussion franche avec votre éditeur. Jouez cartes sur table et surtout, soyez ouvert. Vous avez des questions, des remarques, des suggestions ? Posez-les. Et considérez aussi le point de vue de votre interlocuteur. En un mot, soyez professionnel.
Quand vous vous êtes mis d’accord sur les changements à effectuer, vous bénéficiez aussi d’un certain délai pour les effectuer. Tenez aussi en compte que vous voudrez peut-être relire votre texte avant de le renvoyer.
Certaines phases de correction, notamment celles d’ortho-typo, peuvent aussi se dérouler sans que vous deviez intervenir. L’éditeur confie alors le texte à un correcteur professionnel, qui se chargera de débusquer les coquilles et autres joyeusetés dans vos phrases.
Cette phase de correction/relecture est à différencier de ce qu’on appelle la relecture du BAT (comprenez le Bon A Tirer) et qui, elle, constitue la dernière phase de relecture finale avant que le texte ne soit envoyé à l’imprimeur. Autant vous dire que vous devrez faire preuve de pas mal d’attention durant cette phase !
Pour la couverture : voilà une question qui m’a souvent été posée (on se demande pourquoi 😉 )
Je vais peut-être en choquer certain(e)s, mais l’auteur n’a que rarement son mot à dire en la matière. Pourquoi ? Parce qu’il s’agit d’un des privilèges de l’éditeur, qui s’appuie sur son expertise du marché littéraire pour créer la couverture qui, pour lui, attirera davantage l’oeil du futur lecteur quand ce dernier flâne dans les rayons et/ou surfe sur le Web. La couverture sera aussi en harmonie avec la ligne générale de la collection/maison d’édition.
(Ne me faites pas dire ce que je n’ai pas dit, nous sommes bien d’accord que toutes les couvertures ne sont pas des réussites…)
(Tous les éditeurs n’appliquent pas ce système et je vous invite d’ailleurs à lire cet excellent article de Miss Flora à ce sujet !)
Personnellement, Gulf Stream m’a demandé mon avis en ce qui concerne les maquettes des Outrepasseurs (dont les trois couvertures ont d’ailleurs été créées en un seul bloc). Et puis, honnêtement, quand j’ai vu ces beautés, je me suis dit que non seulement, je n’aurais pas pu en créer de plus jolies, mais qu’en plus, elles correspondent parfaitement à l’esprit de la saga.
Juste pour le plaisir… 😉
Rendez-vous la semaine prochaine pour une nouvelle session questions/réponses !
Et si des interrogations sur l’écriture & le métier d’auteur vous brûlent les lèvres, laissez-les donc en commentaire 😉
Bonjour 🙂
Déjà je tiens à dire que je n’ai pas encore lu vos livres mais j’en ai très envie depuis, notamment, les avis très positifs de Margaud (Margaud Liseuse, de la chaîne et du blog Les histoires de Margaud). J’espère pouvoir faire l’acquisition du 1er tome cet automne !
Serez-vous présente au Livre sur les quais, à Morges (suisse) début septembre ? ^^
Alors voici enfin ma question sur l’écriture : Peut-on envisager de nous lancer dans l’écriture d’une histoire quand on a que le début en tête et réellement aucune idée de la suite des événements (sans même parler de la fin !) ? Ou bien faut-il se forcer à y réfléchir et à trouver des pistes, sans quoi l’histoire est vouée à l’échec ?
Bonne continuation ! C’est un plaisir de découvrir votre blog (et votre compte Wattpad !)
Hello la miss et bienvenue sur ce blog 🙂
Oh; je vois bien qui est Margaud, je suis avec grand plaisir sa chaîne et son blog 🙂
Malheureusement, pour Morges, ca me semble compromis, vu que je n’ai reçu aucune invitation à ce jour… Dommage, j’aurais adoré aller en Suisse! J’espère qu’on aura d’autres occasions de se voir en tout cas : )
Je te remercie pour la question, j’en prends bonne note – et je te souhaite de bonnes lectures, donc 🙂
Merci pour la réponse 🙂
Oui j’espère d’autres occasions ! ^^
Je vous en pries.
À bientôt !
Je t’en prie <3
Cette question été définitivement hyper intéressante ! J’ai adoré découvrir l’envers du décor ! Mais maintenant je me demande comment en tant qu’auteur ont vit la phase de correction/réécriture. N’est-ce pas frustrant parfois de devoir toucher à son texte quand il nous plait comme ça ? Je ne parle pas du manuscrit dans son entièreté, mais parfois il y a certains passages auxquels ont est très attaché, ça peut sembler être un blasphème d’y toucher…
J’avoue, je suis un peu choqué pour les couvertures et en même temps pas vraiment surprise. Quand ont voit certaines couvertures (même si ça tend à s’améliorer doucement en France), j’imagine l’auteur pleurer devant le résultat, car cela ne lui correspond pas du tout, ni à sa vision de l’histoire. Ça doit être vraiment frustrant !
Pour ce qui est de vos couvertures, le but est tout à fait atteint ! Elles attirent l’œil, mais en plus elles sont vraiment magnifiques ! Je suis sûr que beaucoup de personnes ce son retrouvé avec vos livres entre les mains grâce à la couverture dans un premier temps ! Bravo à votre éditeur, vous êtes chanceuse !
Clair que j’ai été très gâtée à ce niveau – et entre parenthèses, tu peux me tutoyer si ça te dit 🙂
Pour les corrections, je comprends ce que tu veux dire, il y a aussi des passages auxquels je n’aurais pas aimé toucher, même si j’aime en général les phases de réécriture (encore heureux ! ) Heureusement pour moi, Gulf Stream a toujours été d’accord avec mes choix quand je les ai exposés… Les corrections, c’est aussi une affaire de discussion/négociation, c’est un dialogue et pas une relation unilatérale.