Comme bon nombre d’entre vous, je me suis réveillée le samedi matin avec la peur au ventre et une grosse boule dans la gorge. Une boule qui n’a fait que croître en découvrant les évènements de la veille, en visionnant les reportages, en entendant les témoignages des rescapés et des survivants. En constatant ce que la violence aveugle, la haine et l’intolérance avaient fait subir à Paris, à ses habitants, à ce quartier vivant et haut en couleurs.
Les terroristes se sont attaqués à la joie, au bonheur, à la liberté.
Je ne vous dirai pas à quel point c’est difficile de se réveiller, de vivre dans ces circonstances.
Vous le savez.
De ces moments, je voudrais aussi retenir les rayons de lumière. Comme ce hashtag #PorteOuverte, qui s’est créé dès les premières heures.
Je veux me souvenir de tous ces tweets offrant refuge, asile, écoute et partage face à ceux et celles, qui, dans la rue, n’osaient plus bouger.
Je veux me souvenir de cette entraide, de cette solidarité, de cette empathie humaine face à la violence et la haine.
Je veux me souvenir aussi de tous ces partages sur les réseaux sociaux, ces liens se tissant, ce soulagement quand quelqu’un déclarait être sain et sauf, l’émotion face aux photos des personnes dont les proches étaient/sont sans nouvelles et qui demandaient/demandent toujours des informations.
Je veux me souvenir de cette union.
Je veux me souvenir également de toutes ces voix, qui, si on ne les entend pas de la même manière, sont aussi présentes. Des victimes de par le monde, de leurs proches et de leurs familles.
Ces dernières heures, je n’ai eu le coeur à rien. Penser aux victimes, penser aux familles, penser aux potes et aux amis, penser aussi aux forces de l’ordre, aux services médicaux, à tous ces gens offrant sans compter leur aide. Avoir mal, être en colère, se battre contre le sentiment d’impuissance.
Je sais que je reprendrai plus tard le chemin de la plume. Parce qu’il faudra lutter, non pas avec des armes, mais avec des mots, des idées, contre ce silence, cette terreur étouffante, cette immobilité que l’on voudrait nous imposer.
Oui, il faudra lutter.
Et rester unis.
Unis contre les amalgames, contre les préjugés.
Porte Ouverte. Coeur ouvert. Esprit libre.
Tu as tout dit ♥
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