Comment prendre soin de soi quand on est écrivain-e ?
La question peut paraître bizarre, voire saugrenue. Et pourtant, quand j’en ai parlé à plusieurs auteurices autour de moi, j’ai pu constater qu’elle n’était pas si anodine que ça ! J’ai eu des réactions comme « Je ne suis pas le mieux placé pour en parler… » ou encore « Ce n’est pas mon point fort… ». Ça m’a interpellé, d’autant plus que 2019 a été l’opportunité pour moi de prendre conscience de l’importance de cette question.
Comment prendre soin de moi ? Comment m’entourer au mieux, et pas seulement quand j’écris, mais dans toutes les autres facettes du métier d’autrice ? Cela m’a poussé à prendre plusieurs initiatives, certaines très concrètes, d’autres relevant plus du domaine privé. Quand j’ai songé à une nouvelle série d’articles – après « Écrire de la fiction historique » – ce thème m’a directement sauté aux yeux. J’ai donc décidé de vous en parler et de partager avec vous quelques suggestions dans ce domaine…
Côté pratique, je compte écrire 5 à 6 articles pour cette série (il se peut qu’il y en ait plus.) Ils seront programmés en théorie chaque lundi. Si vous êtes abonné-e à la newsletter, vous recevrez, en plus de la newsletter régulière à chaque article, un bonus Exclusive !
Bonne lecture !
Oser regarder en arrière
Je ne sais pas si vous avez remarqué, mais dans notre société, on nous engage souvent à regarder dans une seule direction.
Aller de l’avant/envisager le futur/voir la lumière au bout du tunnel…
Le passé, lui, est considéré de manière fataliste, voire négative.
« Ce qui est fait est fait, ne revenons pas sur le passé, etc ».
Aujourd’hui, je vais vous inviter à prendre le contrepied de ces injonctions et à justement, oser regarder en arrière !
Pourquoi ?
Tout simplement parce que le passé ne regorge pas que de négatif… On peut aussi y trouver beaucoup de positif ! Et c’est vrai également quand on est auteurice.
J’en parlais dans le premier article, on nous pose souvent la question « Et après ? »
Braquant ainsi notre attention non pas sur ce que nous avons achevé/terminé/clôturé mais plutôt et surtout ce que nous allons faire/écrire/etc.
Comme je l’ai dit également, c’est un réflexe logique et humain. Il y a également une immense part de curiosité, de mystère autour de ce que nous ne connaissons pas encore chez lae créateurice – va-t-iel arriver à nous faire rêver, nous emporter, etc ?
On se pose en général beaucoup moins la question pour les livres déjà parus – quand on ne les a pas encore lus !
Regarder vers l’avant, c’est important. Regarder en arrière, c’est tout aussi important !
Parce qu’à force de ne regarder que dans une seule direction, de ne voir que les obstacles futurs sur notre chemin, de considérer le prochain objectif/rêve à accomplir, etc… on peut oublier ce qu’on a déjà fait. On peut se décourager. On peut baisser les bras et se dire « A quoi bon ? ». Ou même entrer dans une phase de burn-out dévastatrice.
Regarder en arrière, c’est apprécier à sa juste valeur le travail déjà accompli.
C’est se rappeler que oui, on a déjà fait ça, en X temps et dans telles conditions.
Que, si on l’a fait… hé bien, on peut le refaire. Peut-être pas dans les mêmes conditions d’ailleurs – car faire un retour en arrière, c’est aussi profiter de son expérience passée et déterminer ce qu’on est prêt à accepter ou pas dans l’avenir. C’est être plus fort-e, également.
Enfin, effectuer un retour en arière nous donne aussi l’occasion de nous réjouir ! Car il n’y a pas de « petite » victoire en écriture… Et que toute occasion de se réjouir vaut la peine qu’on le fasse. Alors, que vous ayez achevé une nouvelle/réussi à écrire un chapitre/corriger un texte… N’ayez pas peur de le fêter ! Vous en avez le droit. 😉
Comment y arriver concrètement ?
Il y a autant de moyens que d’auteurices ! Que vous preniez note dans un carnet, que ce soit un tableau Excel (oui, j’en connais !) ou que vous l’enregistriez d’une autre manière, peu importe.
Perso, j’ai plutôt opté pour la grille d’écriture.
Colorier les cases des jours selon les projets dont je m’occupe, noter les trucs importants, etc me permet de voir que définitivement, le travail est toujours là, de manière régulière, dans ma vie.
Et que définitivement aussi, regarder en arrière a du bon !
La suite tout bientôt ! Et pour les abonné-e-s de la newsletter – un prochain numéro de l’Exclusive directement dans votre BaL !
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