
Aujourd’hui, j’ai le grand plaisir de vous offrir quelque chose de différent sur ce blog, à savoir une nouvelle interview… Et pas n’importe laquelle puisqu’il s’agit de celle de Lucy A. McLaren !
Qui est-ce ? Une autrice britannique qui vient de décrocher son premier contrat d’édition !
Pourquoi je vous en parle ?
Car j’ai eu la chance de faire la connaissance de Lucy via Twitter voilà déjà deux ans et de découvrir sa plume… Et quelle plume ! Je suis directement tombée sous le charme de son style, de son histoire et de ses personnages !
Aussi, pour fêter le premier (et certainement pas le dernier !) contrat d’édition de Lucy, je vous livre en avant-première son interview traduite par mes soins (vous pouvez aller lire la VO sur mon blog en anglais).
Enjoy !
1/ Bonjour Lucy et merci d’avoir accepté cette interview ! Peux-tu te présenter en quelques mots ?
Bonjour ! Je suis conseillère et écrivaine de fantasy. De par mon travail, tout ce qui touche à la santé mentale m’intéresse et j’essaie toujours d’accroître mes connaissances dans ce domaine. Pendant mon temps libre, je promène mon chien, Evie (qui est très âgée et lente ces jours-ci), je joue à des jeux vidéo (surtout des jeux de rôle), je fais du yoga, je lis des livres (surtout des livres de fantasy, d’horreur et des thrillers) et je regarde des émissions de télévision et des films.
2/ Quand as-tu commencé à écrire des fictions ? Est-ce quelque chose que tu as toujours voulu faire ou est-ce arrivé par la suite ?
Je me suis intéressée à l’écriture quand j’étais jeune, vers 11/12 ans et j’ai lu ma première série de fantasy pour adultes (Sword of Shadows de JV Jones qui, bien qu’inachevée, demeure une lecture brillante). J’écrivais beaucoup à la bibliothèque de l’école et j’échangeais des histoires avec mes amis. Cependant, j’étais trop critique envers moi-même et, manquant de confiance en mes capacités, j’ai en grande partie arrêté d’écrire pendant de nombreuses années (bien qu’à l’occasion, je me sois remise à écrire. J’ai même suivi une courte formation d’écriture en ligne en 2015).
J’ai recommencé à écrire il y a quelques années, lorsque j’ai terminé ma formation de conseillère. Je me suis engagée dans un groupe de D & D avec l’une de mes amies proches et la trame de mon premier livre (qui est devenu par la suite A Child’s Awakening) est née de mon personnage, Evelyn. C’est à partir de là que j’ai retrouvé l’histoire que j’avais commencé à écrire pendant le cours en ligne en 2015, parlant d’un frère et d’une soeur appelés Raif et Rose et de leur épagneul noir. C’est à partir de là que les choses ont commencé à se mettre en place !
3/ Qu’est-ce qui t’intéresse le plus dans la fantasy ?
Ooh bonne question. J’ai toujours été intéressée par les histoires qui se déroulent dans d’autres mondes, je crois. Des livres aux films, en passant par les jeux vidéo et les émissions de télévision, j’aime tout ce qui me donne l’occasion d’être transportée ailleurs et de vivre la vie de ces personnages étranges, fascinants et uniques. La fantasy, en particulier, m’a toujours attirée plus que tout autre chose – je pense que c’est parce que, s’il peut y avoir des éléments similaires à notre propre monde, il y a aussi tellement de possibilités. Cela dit, je pense que les décors les plus magiques et les personnages les plus attachants surgissent souvent dans les histoires imprégnées de réalisme.
4/ Je sais que tu ne peux pas nous en dire trop sur votre projet mais… Peux-tu au moins nous donner quelques indices sur ce dont il s’agit ?
Je peux certainement essayer ! A Child’s Awakening est une histoire avec plusieurs points de vue qui se déroule dans le royaume de Septima, dirigé en réalité par une organisation impitoyable appelée la Commune.
L’objectif de la Commune est d’emprisonner et de « former » tout individu né avec des pouvoirs – cela peut aller de la perception de l’humeur des animaux et des gens jusqu’à la création d’un lien indissoluble avec les animaux et la capacité de contrôler et d’influencer les gens.
L’histoire est racontée du point de vue d’Evelyn, Raif, Hector (du « bon » côté) et du commandant Sulemon (du « mauvais » côté). Evelyn, Raif et Hector fuient la Commune, tandis que le commandant travaille pour son compte et traque les rebelles. Mais, bien sûr, les choses ne sont jamais aussi simples ! Je voulais que chaque personnage ait ses propres motivations, pensées et sentiments et que tout ceci soit compréhensible pour le lecteur (à défaut de rendre le personnage complètement sympathique !)
5/ Comment as-tu rencontré ton éditeur ? As-tu d’abord soumis ton histoire à des agents ou as-tu décidé d’entrer directement en contact avec des éditeurs acceptant des soumissions sans agent ?
Je vais essayer de ne pas trop me montrer bavarde ! J’ai terminé l’écriture de mon livre en novembre 2018 (grâce au NaNoWriMo) et j’étais très impatiente de commencer le processus de soumission aux agents, ce que j’ai fait fin 2018/début 2019. Je m’empresse d’ajouter : NE FAITES PAS ça. J’étais bien trop enthousiaste et j’ai soumis un livre qui était loin d’être prêt. En 2019, j’ai continué à le soumettre et à recevoir des refus (surtout des réponses toutes faites, mais j’ai aussi reçu quelques « j’aime le concept mais l’histoire n’a pas retenu mon intérêt »).
J’ai finalement réalisé que j’avais peut-être agi trop vite en soumettant mon livre. Aussi j’ai ralenti le rythme et changé de tactique, en envoyant le livre à plus de bêta-lecteurs et en faisant des corrections avant de le soumettre à nouveau aux agents. J’ai reçu une quarantaine de refus de la part d’agents avant de commencer à envisager d’autres voies de publication, soit en contactant directement les éditeurs, soit en m’auto-publiant.
J’ai découvert mon éditeur, le Santa Fe Writers Project (SFWP), lorsque j’ai participé à leur concours Literary Award 19. Bien que mon livre n’ait pas été retenu dans les lauréats, j’ai commencé à les suivre sur Twitter et j’ai remarqué qu’ils étaient ouverts aux soumissions pour des romans de fantasy et de science-fiction durant l’été 2019. J’ai soumis mon livre et j’ai eu une réponse en novembre ; C’était un « Non, mais… ». Le directeur, Andrew Gifford, m’a fait part de ses commentaires très utiles et m’a dit qu’il serait ravi de voir les futures versions. Il m’a redonné confiance dans le livre – peut-être était-il assez bon, finalement ! – et je suis immédiatement retournée dans mes corrections.
Après avoir laissé reposer le livre un certain temps, j’ai trouvé le processus de corrections beaucoup plus facile et j’ai pu voir là où je devais faire des changements. J’ai soumis à nouveau le livre en décembre 2019. Cinq mois plus tard, Andrew a pu me proposer un contrat pour A Child’s Awakening !
6/ Merci Lucy, c’est une histoire captivante ! Last but not least – as-tu des conseils pour les écrivain-e-s qui voudraient soumettre leurs histoires ?
Faites preuve de patience à chaque étape du processus d’écriture et de soumission. Même si vous ne commencez pas par cela (comme moi), vous apprendrez vite que l’écriture du livre est la partie la plus facile.
Lorsque j’ai terminé mon premier livre, j’aurais dû prévoir une période de repos ; je l’avais lu à plusieurs reprises, mais j’étais trop impatiente – quoi, 6 mois à attendre ?! – alors j’ai soumis un livre qui n’était pas prêt aux agents. Depuis, j’ai compris tout l’intérêt de ces conseils. Quand on laisse un manuscrit reposer, on revient dessus avec un regard neuf et une nouvelle perspective sur ce qui fonctionne et ce qui pourrait être amélioré.
Pendant que vous vous soumettez aux agents ou aux éditeurs, trouvez une distraction, que ce soit en vous plongeant dans un autre projet, en écrivant des nouvelles ou de la poésie, ou quelque chose de complètement différent de l’écriture, quel qu’il soit. Vous finirez par apprendre à ne plus rafraîchir votre boîte aux lettres électronique toutes les cinq minutes, même si c’est difficile au début.
Trouvez quelqu’un qui vous soutienne dans vos écrits et votre passion et gardez cette personne pour la vie. Je ne sais pas ce que j’aurais fait sans mon mari et, bien sûr, sans toi, Cindy ! Twitter a une grande communauté d’écrivains et c’est là que nous nous sommes rencontrées.
N’hésitez pas à tendre la main – il y a d’autres personnes qui vivent la même chose et c’est infiniment rassurant quand on poursuit un objectif aussi subjectif et en constante évolution !
Continuez – vous trouverez la personne qui croit en votre histoire et en votre écriture.
J’espère que cette interview vous a donné envie de découvrir le roman !
Retenez bien : A Child’s Awakening (titre temporaire) de Lucy A. McLaren chez SFWP début 2022 !
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