
Aujourd’hui, j’ai le grand plaisir de vous proposer l’interview d’Ellen McNett, amie et autrice belge ! Elle a sorti récemment sa première oeuvre, l’album « Kalila le Koala a le vertige » qui non seulement est absolument trognon, mais qui délivre également un message très important à ses jeunes lecteurices ! Sans plus attendre, je laisse la parole à Ellen…

1/ Bonjour Ellen, merci d’avoir accepté cette itw ! Peux-tu te présenter en quelques mots ?
Bonjour Cindy, et merci à toi pour cette interview !
Je suis une elfe née en plein cœur de la Terre du Milieu, euh de la Gaume il y a quelques années à peine (si, si, je t’assure !).
Depuis toute petite, j’ai toujours été attirée par les livres, et depuis l’adolescence, par l’écriture aussi. Je dévorais les livres les uns après les autres, dévalisais les rayonnages des deux bibliothèques où j’étais inscrite, et passais un temps considérable à coucher mes états d’âme sur papier. Les mots sont indispensables à mon équilibre ! À tel point que j’ai choisi de faire des études de traduction (anglais-espagnol).
J’ai toujours été assez créative et touche-à-tout, mais ma créativité ne se résume pas à l’écriture. Elle s’exprime également grâce au tricot, à la couture, au crochet ou même parfois au dessin. La création est pour moi un vrai exutoire, un remède anti morosité et un moyen de gérer le stress du quotidien.
Au même titre que le sport (natation, vélo de route et course à pied principalement), que je pratique de manière régulière depuis un peu plus de 2 ans maintenant, avec pour objectif prochain de prendre le départ de mon premier triathlon.
2/ Tu as récemment publié ton premier ouvrage, aka l’adorable album « Kalila le koala a le vertige » chez Livr’S éditions. Quel a été ton processus de création ?
Je ne sais plus exactement comment m’est venue l’idée exacte pour cet album, mais tout a commencé lorsque ma sœur est tombée enceinte. J’avais retrouvé le chemin de l’écriture depuis un moment déjà, mais lorsque j’ai su que j’allais devenir tatie, j’ai eu envie de préparer un cadeau tout particulier pour ce bébé que je ne connaissais pas encore mais que j’aimais déjà plus que tout.
J’ai donc écrit cette histoire dans le secret le plus total avant que ma nièce ne voie le jour, en nourrissant le rêve de pouvoir peut-être un jour pouvoir lui offrir l’album. Grâce à Livr’S et Chrystèle Lim, ce rêve est devenu réalité!
3/ Comment s’est passée la rencontre avec l’illustratrice & la maison d’édition ?
Depuis plusieurs années et encore plus depuis la création de mon blog littéraire, je fréquente plusieurs salons littéraires. Cela m’a permis de découvrir davantage le milieu de l’édition et de faire connaissance avec plusieurs personnes du milieu. Je connaissais donc déjà Livr’S pour avoir croisé l’équipe en salon à plusieurs reprises. Quant à Chrystèle, je l’ai découverte grâce à son précédent album publié chez Livr’S (Perle de Jade et l’oiseau blanc). Je suis littéralement tombée en amour de son style et de son univers. Je lui ai touché un mot de mon projet, en ai parlé avec l’éditrice, puis mon texte est passé sous le crible du comité de lecture. Vous connaissez la suite de l’aventure !
4/ T’es-tu inspirée d’ouvrages en particulier ? Conserves-tu des souvenirs de lecture marquants durant ton enfance ?
Je me souviens vaguement avoir lu un album illustré un jour dans la salle d’attente d’un médecin. Je ne sais plus de quoi il parlait au juste, mais j’avais beaucoup aimé les messages qu’il transmettait. C’est quelque chose qui me tient beaucoup à cœur dans les histoires que j’écris, outre le fait de raconter une histoire, c’est aussi de transmettre des messages, valeurs qui me sont chers, pousser à la réflexion sur des questionnements importants à mes yeux. Mais c’est tout en ce qui concerne l’inspiration que j’ai pu avoir. De manière consciente du moins, parce que je suis convaincue que nos lectures influencent nos écrits, consciemment ou non.
Mon enfance de lectrice a été bercée par la Comtesse de Ségur. J’avais la collection complète, mes parents fouinaient en brocante pour me dénicher les tomes manquants. J’ai aussi passé énormément d’heures entre les pages du magazine « Raconte-moi une histoire » si je ne dis pas de bêtise. Il était accompagné d’une cassette audio sur laquelle les histoires du magazine étaient enregistrées, avec un « ding » à chaque fin de page pour indiquer quand la tourner. J’adorais aller à la librairie du village pour acheter le numéro suivant ! J’ai aussi en mémoire le rituel du coucher, avec la lecture d’une ou plusieurs histoires tirées de gros recueils d’histoires pour enfants.
À l’adolescence, j’ai enchaîné avec de nombreux titres de Stephen King, c’était beaucoup moins mignon d’un coup 🙂
5/ Je te sais autrice d’albums, mais également d’ouvrages plus conséquents ! Peut-on en savoir un peu plus sur tes projets futurs ?
J’ai plusieurs projets en cours en effet. Qui n’avancent pas aussi vite que je le souhaiterais, principalement par manque de temps, mais j’essaie de ne pas me mettre de pression inutile.
J’ai notamment un projet de roman contemporain-fantastique, que j’ai commencé à écrire il y a plusieurs années, qui est déjà pas mal avancé, à savoir que j’ai mon découpage de chapitres et mon fil rouge, mon épilogue et environ la moitié du premier jet d’écrit.
Il y a ensuite un projet d’album jeunesse dans un univers steampunk, que j’ai vaguement commencé, mais qui va me demander davantage de réflexion.
Et j’ai récemment commencé une novella contemporaine. Probablement le texte le plus personnel jusqu’ici, on verra bien où ça me mène.
En parallèle, j’ai encore d’autres idées dans mes tiroirs, mais j’essaie tant bien que mal de ne pas trop me disperser vu mon manque de temps chronique.
6/ Et enfin, quels conseils donneras-tu à un-e primoauteurice ?
Foncez ! Écrivez pour vous, ne pensez pas nécessairement à l’après. Contentez-vous dans un premier temps d’aller au bout de votre histoire, sortez-la de vos tripes. Ensuite, laissez-la reposer un peu, avant d’y revenir, de la retravailler, la relire encore, la retravailler encore. S’entourer de bêta-lecteurices sincères aussi. C’est toujours sympa de s’entendre dire que notre texte est génial, mais ça ne fait pas évoluer. Il faut quelqu’un qui osera vous confronter. Qui osera vous dire « là, ça coince », ou « ça, c’est superflu/incohérent/pas clair », ou « ça manque de conflit ». Et si vous écrivez sur des sujets qui ne vous concernent pas directement ou que vous ne maîtrisez pas, faites appel à des sensitivity readers pour éviter de heurter certaines communautés en tombant dans les clichés et les mauvaises représentations vues et revues et que plus personne ne veut voir.
Mais en conclusion, amusez-vous !
« Ca manque de conflit »… Je me demande bien qui a pu dire ça… ^^
Super interview btw 😉